C’est un des personnages les plus médiatiques de la crise sanitaire. C’est aussi l’un des plus controversés, en raison de ses propos sur le coronavirus tenus il y a encore un mois. « Je ne suis absolument pas inquiet. C’est un virus de plus, c’est une forme de grippe », assurait-il par exemple sur Europe 1 le 10 mars, soit une semaine avant le confinement. Michel Cymes a ensuite fait son mea culpa afin de préserver son image auprès des Français.
Une image sur laquelle repose désormais une multitude d’activités. Il y a sa chronique quotidienne dans la matinale de RTL. Il y a son talk show hebdomadaire sur France 2, Ça ne sortira pas d’ici (1,1 million de téléspectateurs cette saison, selon Médiamétrie). Il y a son site web, www.drgood.fr, qui propose aussi une newsletter et une chaîne YouTube. Il y a son magazine Dr Good (diffusé à 221 930 exemplaires l’an dernier, selon l’ACPM), et ses déclinaisons Dr Good C’est bon (135 345 exemplaires) et Dr Good kids.
Il y a ses livres, allant de Soyez sûr de votre haleine à Pipi au lit, ça se soigne, en passant par des bandes dessinées et des calendriers (au total 53 publications en vingt ans, soit un rythme infernal de 2,6 par an). Il y a ses conférences mensuelles en province, sponsorisés par Harmonie Mutuelle (plus de 100 000 spectateurs depuis 2012). Il y a l’application de suivi médical Betterise (utilisée par plus de 400 000 patients). Il y a enfin des émissions sponsorisées par des marques, comme le programme court Bien évidemment, financé par Auchan et diffusé par France Télévisions en 2017 ; la websérie Changez d’air financée par les aspirateurs Dyson ; ou le podcast Au fil de l’eau financé par l’eau minérale Quézac. Et ce n’est sans doute pas fini : à 62 ans, notre homme n’entend nullement prendre sa retraite, et vient au contraire de déposer la marque Dr Good Veto...
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Mais pour le médecin le plus célèbre de France, le vrai jackpot date de l’an dernier, lorsqu’il a vendu à Webedia le Club santé débat, la société qui organise les conférences mensuelles, édite le site web, produit les programmes courts, et co-édite le magazine avec Reworld. Le Club santé débat était initialement détenue à 50/50 par Michel Cymes et son frère Franck, un spécialiste du merchandising. Ils ont ensuite cédé 1,46 % à Gilbert Saada, ancien dirigeant du fonds Eurazeo. Enfin, ils ont donc revendu 62,5 % du capital à Webedia, valorisant à cette occasion la société à 17,93 millions d’euros, selon des documents consultés par Capital. Les frères Cymes se sont donc partagés à cette occasion un chèque estimé à 11 millions d’euros. Franck Cymes (qui n’a pas souhaité répondre à nos questions), jusqu’alors PDG du Club santé débat, est alors devenu patron des activités de Webedia dans la santé.
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